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Safarine News

Informations sur la Thaïlande. Safarine Tours - Licence TAT n° 14/03149.

Animaux en danger en Thaïlande (suite)

La Thaïlande recouvre une superficie d’environ 514 000 km² situé entre la Birmanie, le Cambodge, le Laos et la Malaisie
Elle attire chaque année plus de trente millions de touristes séduits par ses sites paradisiaques. Le Golfe de Thaïlande, la mer d’Adaman sont  bordés de nombreuses plages de sable blanc et parsemés d'îles. Des îles qui offrent des paysages de rêves...

Magnifique Thaïlande
Magnifique Thaïlande

Mais la Thaïlande, c’est aussi un territoire abritant une riche biodiversité répartie dans trois zones différentes au niveau de la faune. Dans le Mékong, long de 4 350 kilomètres comme dans d’autres fleuves du pays vivent par exemple le dauphin d’Irrawaddy et la carpe géante du Siam, des espèces rares. Au nord et le long de la frontière avec le Birmanie et la Malaisie, les forêts tropicales primaires servent d’habitat à plusieurs espèces d'animaux menacés, dont les singes comme le gibbon agile, le gibbon à mains blanches ou encore le macaque d’Assam. Cent-quarante-huit parcs nationaux répartis sur l'ensemble du territoire permettent de les observer. Parmi les incontournables, les parcs de l'ouest de Kanchanaburi qui contiennent le plus d'espèces animal du pays dans une des dernières forêt climaciques de l'Asie du sud-est., le parc national Khao Sok avec 740 km² de superficie et sa jungle vieille de cent-soixante millions d’années où vivent des gibbons, des cerfs aboyeurs, des léopards et plusieurs centaines d’autres espèces animales. Le parc national de Khao Yai compte lui aussi un grand nombre d’animaux, dont soixante-dix espèces de mammifères parmi lesquels des éléphants d’Asie, des ours malais, des tigres et des cochons sauvages.

Khao Yai National park
Khao Yai National park

Parmi les espèces en danger en Thaïlande

L'ours noir (Ursus thibetanus)
Ursus thibetanus en danger
Ursus thibetanus en danger

L’ours noir d’Asie, mi kwai (หมีควาย - ours buffle) en thaï, avait autrefois un large habitat. On pouvait par exemple rencontrer des individus en France et en Allemagne. Aujourd'hui, leur aire de répartition se limite à l'Asie, et principalement à la région de la chaîne himalayenne : des populations sont recensées du sud sud de la Chine à l’Iran. La Russie et la Corée abritent également des individus ainsi que l’ensemble de la péninsule sud-asiatique. L’ours noir d’Asie habite les forêts humides et escarpées entre mille-cinq-cent et trois mille mètres d’altitude. Il mesure entre un mètre vingt et un mètre quatre-vingts pour un poids de soixante-cinq à cent-cinquante kilogrammes. Il grimpe aux arbres avec une grande aisance. En hiver, il hiverne souvent dans un tronc creux ou dans une caverne.
Son pelage est noir, avec une marque blanche ou beige ornant généralement le tour de son cou, raison pour laquelle il est parfois surnommé l’ours à collier. Il est omnivore : fruits, racines, tubercules et miel représentent l’essentiel de son alimentation. Il se nourrit également de petits vertébrés, de poissons ou de charognes. Comme le panda géant, il consomme aussi du bambou !
Depuis trois-mille ans, l’ours noir d’Asie est victime d'un véritable commerce entoure. Selon la médecine traditionnelle chinoise, sa bile permettrait de stimuler la virilité, résorber les hémorroïdes et soigner les infections des yeux. Au début des années 1970, ce négoce a pris une tournure quasi industrielle en Chine, en Corée, au Japon et au Vietnam : des fermes y abritent des milliers d’ours dont le remède précieux est extrait quotidiennement de leur foie. Animals Asia, une association de défense des animaux basée à Hong Kong, estime qu’il existe soixante fermes abritant un total dix-mille ours uniquement en Chine. Deux-mille-quatre-cents ursidés vivraient en captivité au Vietnam. Selon l’association, des "bars à ours" existent en Thaïlande : les clients choisissent eux-mêmes le spécimen qui fournira la bile. Ce commerce "ursicole" est florissant : un gramme de bile séchée coûterait en moyenne cent-soixante-dix euros.

Le crocodile du Siam (Crocodylus siamensis)
Crocodylus siamensis en danger
Crocodylus siamensis en danger

Le crocodile du Siam, chorakhe  nam chuet (จระเข้น้ำจืด - crocodile d'eau douce) en thaï, est une espèce de la famille des Crocodylidae. En 1992, celui-ci a été déclaré quasiment éteint dans la nature. Cependant, quelques spécimens ont été aperçus depuis. C’est un des crocodiles les plus menacés à l’état sauvage, bien qu’il soit élevé en captivité.
Il y a peu de temps, on pouvait rencontrer le crocodile du Siam dans beaucoup de pays, il ne reste que quelques endroits au Cambodge, en Indonésie, au Laos, en Thaïlande, au Vietnam et probablement encore en Malaisie et en Birmanie ou des zones inexplorées ne permettent pas d’être certains de leur présence. L’espèce a été réintroduite au Vietnam au "Cat Tien National Park". 
Il en resterait moins de cinquante en Thaïlande. Dans le parc national de Pang Sida dans la province de Sa Kaeo, environ dix crocodiles mâles et femelles sont l'objet d'un essai de réintroduction du crocodile d'eau douce thaïlandais.
De nombreuses menaces guettent l’espèce et la plupart d’entre elles proviennent de l’homme. La chasse arrive en tête. La peau de crocodile est très prisée et les braconniers persistent malgré les interdictions. Il arrive aussi que certaines personnes collectionnent illégalement des œufs de crocodile ce qui est une des raisons majeures de la régression de l’espèce. La destruction de leur habitat contribue aussi à leur disparition. L'agriculture, la mise en place de barrages a fait fuir les populations de crocodile restantes.L'hybridation possible entre deux espèces distinctes Crocodylus siamensis et Crocodylus porosus soit également une source de menace pour cette espèce.
Il resterait quatre-cents individus dans la nature dont cinquante en Thaïlande, une estimation peu fiable au vu des dernières données. Plusieurs parcs ont accueilli en captivité des couples de crocodile afin de reproduire l’espèce, et de mieux l’étudier. Au Vietnam, la réintroduction de l’espèce a été un succès. Des lois ont été mises en place pour interdire concrètement la chasse et les collections. Des patrouilles ont été instaurées dans les parcs, afin de traquer les braconniers.
Le côté inoffensif de l’animal facilite sa réintroduction et son élevage dans certaines fermes ou certains parcs.
Le crocodile du Siam est essentiellement piscivore. Il se nourrit de poissons. Il lui arrive parfois de manger des petits reptiles, des mammifères, des invertébrés, des charognes, certains oiseaux ainsi que des amphibiens. Il y a peu de données sur les préférences alimentaires du crocodile lorsqu’il est à l’état sauvage. Les informations ont été recueillies sur des crocodiles vivant en captivité.
La plupart des individus n’atteignent pas plus de trois mètres cinquante. Il a un museau large et lisse. Il est doté d’une crête osseuse élevée derrière chaque œil. Sa mâchoire est composée de plus de soixante-quatre dents qui lui permettent de manger tous types d’espèces animales. Sa peau est vert foncé, parsemée de tâches noires. Sa face ventrale varie entre le blanc et le jaune.
L'espérance de vie du crocodile du Siam est de trente ans. (crocodiles en captivité)
le crocodile du Siam se reproduisent entre avril et mai (saison humide). La femelle construit un nid grâce avec un mélange de boue, de débris et de plantes qu’elle assemble en monticule.
La ponte varie entre vingt et cinquante œufs. La période d’incubation dure plus de quatre-vingts jours. Après la naissance la femelle porte les petits crocodiles à l’eau.

Le vautour de Pondichéry (Sarcogyps calvus)
Sarcogyps calvus en danger
Sarcogyps calvus en danger

Le vautour de Pondichéry, paya raeng (พญาแร้ง) en thaï, appartient à la famille des Accipitridés. Il est doté d’un plumage noir ou brun sur la plus grande partie de son corps. Des taches blanches ornent le sommet de sa poitrine. Il est facilement reconnaissable à sa tête chauve et aux deux protubérances de peau pendant de chaque côté de sa tête. Sa peau rosée tend vers le rouge si l’animal est excité. Le vautour de Pondichéry est naturellement un animal timide qui préfère attendre son tour au moment du repas plutôt que de s’imposer par la force.
À l’âge adulte le vautour de Pondichéry mesure entre soixante-dix et quatre-vingt-dix centimètres de haut. Son envergure est comprise entre deux mètres et deux mètres trente. Son poids peut varier de trois huit-cents à cinq kilogrammes quatre-cents pour individus les plus gros. Il se nourrit intégralement de charognes de grands mammifères et d’oiseaux.
Le vautour de Pondichéry est présent dans la majeure partie du territoire indien. On note également sa présence dans quelques petites parties de l’Asie du sud est dont la Thaïlande. Il préfère la savane, les forêts sèches ou les collines boisées.
Les populations ont vu leurs effectifs diminuer de quatre-vingt-dix pour cent en quelques années. Ce n'est cependant ni la chasse, ni la disparition de leur habitat qui en est la cause. C'est la présence d’un anti-inflammatoire dans les carcasses de bétail dont ils se nourrissent : le Diclofenac. Ce médicament, ingurgité par les charognards, attaque rapidement leurs reins entraînant leur mort. Aujourd'hui le Diclofenac est interdit en Inde, au Pakistan et au Népal dans les traitements vétérinaires.
En Thaïlande on le rencontre dans la réserve faunique Huai Kha Khaeng (ป่าห้วยขาแข้ง), Uthaithani (จ.อุทัยธานี)
La parade nuptiale du vautour de Pondichéry est très impressionnante. Les deux partenaires se livrent à un ballet aussi acrobatique que bruyant fait de plongeons en piqués. Après la parade, le couple construit son nid en hauteur avec une préférence pour les arbres ou les arbustes. L’accouplement peut avoir lieu et la femelle pond un œuf unique, couvé durant quarante-cinq jours. Le mâle couve l’œuf et protège le nid autant que la femelle.
Contrairement au vautour royal, il vit solitaire et doit souvent attendre que les autres espèces de vautours aient fini leur repas pour se mettre à table.

L’émyde peinte de Bornéo (Batagur borneoensis)
Batagur borneoensis en danger
Batagur borneoensis en danger

L’émyde peinte de Bornéo, tao lai tin pet (เต่าลายตีนเป็ด) en thaï, est une espèce de grande tortue aquatique de la famille des Geoemydidae. Elle fait malheureusement partie des espèces en danger critique d’extinction.
On retrouve cette tortue emblématique de l’Indonésie à Sumatra, à Kalimantan, au Brunei et en Thailande, mais on la croise plus aisément en Malaisie péninsulaire.
En Thaïlande on n'en connait que juste à l'embouchure du klong La Ngu (คลองละง) dans le district de La Ngu (จังหวัดสตูลเท่านั้น) dans la province de Satun (จังหวัดสตูลเท่านั้น)
Les chercheurs estiment que la population à l’état sauvage est à un seuil critique et qu’elle ne dépasse actuellement pas les quelques milliers d’individus. Durant les vingts dernières années, on a observé une chute à l’état sauvage de sa population. Plusieurs facteurs peuvent l'expliquer cela mais un seul coupable : l’homme. Son habitat naturel a été fortement réduit. Les forêts de mangrove ont fait les frais de l’exploitation humaine, les populations locales ont développé la production d’huile de palme et de charbon de bois. Très prisée pour sa chair ou comme animal de compagnie, la Batagur borneoensis est depuis trop longtemps présente sur le marché des animaux vivants. Il s'y ajoute le fait que les pêcheurs perturbent la reproduction de l’espèce en braconnant les œufs des tortues pondus sur les plages.
Grâce à l’action des parcs nationaux, des réserves naturelles, des chercheurs, des associations (la Turtle Survival Alliance, par exemple) et des bénévoles, des actions locales commencent à porter leurs fruits. Un programme international de reproduction a vu le jour. Les états ont pris conscience de la menace qui pèse sur l’espèce et la perte que représenterait son extinction.
La taille de cette tortue peut atteindre jusqu’à soixante-dix centimètres de long. Elle fait partie des tortue aquatique et passe la majeure partie de son temps dans l’eau. Sa carapace est légèrement bombée, plate sur le dessus et varie du gris au noir. Elle est  reconnaissable facilement par sa tête triangulaire au museau proéminent. Pendant la saison de reproduction, la tête du mâle devient blanche et une zone rouge vive apparaît sur son front.
Cette tortue vit dans les rivières d’eau douce. Cependant, comme la tortue de mer, elle pond sur les plages maritimes. La reproduction a lieu de juin à août sur la côte de l'Andaman et d’octobre à janvier sur la côte du golfe de Thaïlande.
Entre dix et vingt œufs sont pondus de nuit sur les plages du bord de mer. Les œufs demeurent dans le sable environ soixante-dix jours avant d’éclore. Les lieux de ponte sont proches des rivières. L’émyde peinte de Bornéo ne disposant pas de glande excrétant le sel, sa durée de vie en milieu marin est assez limitée. Elle regagne donc vite les rivières de mangroves où elle se sent à l'aise.

Découvrez la Thaïlande, sa nature, sa faune et le cœur de ses habitants...

Safarine Tours Thailande

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