6 Octobre 2018
La Thaïlande recouvre une superficie d’environ 514 000 km² situé entre la Birmanie, le Cambodge, le Laos et la Malaisie.
Elle attire chaque année plus de trente millions de touristes séduits par ses sites paradisiaques. Le Golfe de Thaïlande, la mer d’Andaman sont bordés de nombreuses plages de sable blanc et parsemés d'îles. Des îles qui offrent des paysages de rêves...
Mais la Thaïlande, c’est aussi un territoire abritant une riche biodiversité répartie dans trois zones différentes au niveau de la faune. Dans le Mékong, long de 4 350 kilomètres comme dans d’autres fleuves du pays vivent par exemple le dauphin d’Irrawaddy et la carpe géante du Siam, des espèces rares. Au nord et le long de la frontière avec le Birmanie et la Malaisie, les forêts tropicales primaires servent d’habitat à plusieurs espèces d'animaux menacés, dont les singes comme le gibbon agile, le gibbon à mains blanches ou encore le macaque d’Assam. Cent-quarante-huit parcs nationaux répartis sur l'ensemble du territoire permettent de les observer. Parmi les incontournables, les parcs de l'ouest de Kanchanaburi qui contiennent le plus d'espèces animal du pays dans une des dernières forêt climaciques de l'Asie du sud-est., le parc national Khao Sok avec 740 km² de superficie et sa jungle vieille de cent-soixante millions d’années où vivent des gibbons, des cerfs aboyeurs, des léopards et plusieurs centaines d’autres espèces animales. Le parc national de Khao Yai compte lui aussi un grand nombre d’animaux, dont soixante-dix espèces de mammifères parmi lesquels des éléphants d’Asie, des ours malais, des tigres et des cochons sauvages.
Plus communément appelé chien sauvage d’Asie, ma nai (หมาใน) en thaï, ce chien aux allures de renard roux mitigé de loup est une espèce "en danger", d’après l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Partout sur son aire de répartition, le dhole voit en effet sa population sauvage décliner.
De taille moyenne, entre quarante et cinquante centimètres de haut au garrot et de soixante-quinze centimètres à un mètre de long du museau jusqu’à la queue, il pèse entre dix et vingt kilogrammes pour les plus gros gabarits. Le dhole a de longues pattes fines et un poitrail large qui lui permet une endurance excellente. Sur sa tête, deux grandes oreilles rondes et bien dressées lui donnent l’impression d’être toujours aux aguets. Son pelage roux-brun est noir à l’extrémité de la queue plutôt épaisse qui lui donne un air de renard. Certains dholes présente un pelage blanc sur les parties inférieures des pattes, du cou, à l’intérieur des oreilles et sur le ventre.
Le dhole est un carnivore. Il dispose d’une denture spécialisée pour un régime "hypercarnivore, composé à plus de soixante-dix pour cent de viande (comme les dauphins, les aigles, les serpents, les marlins, la plupart des requins et des invertébrés comme les pieuvres et les étoiles de mer). Le chien sauvage d’Asie est donc un prédateur qui chasse différentes proies : les petits rongeurs, les lézards, les oiseaux et des lièvres, mais sa préférence va nettement aux ongulés comme le cerf axi (Axis axis) ou le sambar (Rusa unicolor). Grâce à des techniques de chasse en meute, le dhole est un prédateur efficace s'attaquant à des proies trois à quatre fois plus grandes que lui. Un dhole adulte a besoin de manger environ deux kilogrammes de viande par jour (environ dix pour cent de son poids total).
À l’origine, le dhole vivait dans toute l’Asie du sud-est jusqu’au sud de la Russie, ainsi que dans les îles attenantes. Mais au fil du temps. Il a disparu des trois quarts de ce territoire. Aujourd'hui, l’espèce est considérée comme éteinte en Afghanistan, au Kazakhstan, en Corée (nord et sud), au Kirghizistan, en Mongolie, en Russie, à Singapour, au Tadjikistan et en Ouzbékistan. Il est probable que le dhole ait aussi disparu au Vietnam. On ne l'a recensé que dans neuf pays asiatiques : le Bangladesh, le Bhoutan, la Birmanie, le Cambodge, la Chine, l’Inde, l’Indonésie (à Sumatra et à Java), le Laos, la Malaisie, le Népal et la Thaïlande. L'Inde en héberge l’une des plus importantes populations, en grande parties dans les forêts giboyeuses du centre du pays. Au Bangladesh, seuls quelques individus vivent dans des coins de forêts reculés, une sous-population considérée comme non viable, vouée à une extinction dans un avenir proche. En Thaïlande on les trouve dans la forêt de Phu Khiao (ป่าภูเขีย ) dans la Province de Chaiyaphum (จังหวัดชัยภูม), la forêt de Huai Ka Kaeng (ป่าห้วยขาแข้ง) dans la province de Uthai Thani (จังหวัดอุทัยธานี) ainsi que dans le parc national de Khao Yai (เขาใหญ่)
Le napoléon ou labre géant, (ปลานโปเลียน poisson Napoléon) en thaï, est l’un des poissons les plus grands des récifs coralliens. Il mesure en moyenne une soixantaine de centimètres, certains adultes peuvent dépasser deux mètres trente pour près de deux-cents. Au contraire du mérou goliath (Epinephelus itajara) dont le corps est très large, le napoléon est plutôt fin, il est "comprimé latéralement". Le mâle se distingue de la femelle par une bosse frontale proéminente juste au-dessus des yeux. Celle-ci grossit avec le temps et a donné son nom à l’espèce : elle ressemble au bicorne fameux de Napoléon Bonaparte....
Le napoléon vit dans toute la région indo-pacifique, de la Mer Rouge en Afrique à la Polynésie française au milieu du Pacifique. Du nord au sud, elle s’étend du Japon jusqu'à Madagascar et jusqu’au nord-est de l’Australie, dans la région de la Grande Barrière de Corail. En Thaïlande près de l'île de Surin et des îles Similan
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Selon la région du monde, le napoléon se reproduit à des périodes différentes ; de grands rassemblements de labres géants, dénombrant entre dix et cent individus, peuvent ainsi être observés toute l’année. Une fois la ponte effectuée par la femelle, les œufs se dispersent dans l’eau au gré des courants et les larves, après éclosions, se fixent sur le substrat. Elles y grandissent alors pendant une période non connue à ce jour. Au cours de son développement, le napoléon change de sexe. Il présente un hermaphrodisme successif. (il existe trois formes possibles : l’individu est d’abord mâle puis, au cours de sa croissance, devient femelle. On parle de protandrie ; l’individu est d’abord femelle puis, au cours de sa croissance, devient mâle. On parle de protogynie ; l’individu change plusieurs fois de sexe au cours de sa croissance, on parle d’hermaphrodisme alternant. On considère que le napoléon présente un hermaphrodisme successif protogyne. Tous les individus naissent donc femelles. La maturité sexuelle est atteinte entre cinq et sept ans, lorsque le poisson atteint environ soixante centimètre de long. Le changement de sexe aurait lieu à environ quinze ans, lorsque la taille du poisson avoisine un mètre dix, ou dès neuf ans, alors que le poisson mesure environ soixante-dix centimètre.
La sur-pêche menace l'espèce : les lèvres épaisses de ce poisson peuvent à elles seules être vendues entre 400 et 500 USD. En Chine et à Hong Kong la chair du labre géant peut se vendre 100 USD par kilogramme sur les marchés et le double dans les restaurants. Ce commerce très lucratif a donc mené à une surexploitation de l’espèce.
Il existe huit espèces de pangolins réparties équitablement entre l’Afrique et l’Asie. Les huit sont menacées d’extinction à cause des pratiques de la médecine traditionnelle asiatique, qui alimente un marché noir international : depuis 2002, plus d’un million de pangolins auraient été braconnés. Le pangolin de Malaisie, est aujourd'hui classé par l’UICN en danger critique d’extinction.
Le pangolin de Malaisie, lin sunda (ลิ่นซุนดา - mammifère en forme de langue) en thaï, est entièrement recouvert d’écailles de deux à cinq centimètres qui se chevauchent. Formées de kératine, comme la corne des rhinocéros ou les ongles humains , elles sont en fait de poils. Leur couleur du brun-jaunâtre au noir ou au brun-vert. Sur le ventre et sous la tête, dépourvues de plaques protectrices, la peau est plutôt grise et recouverte d’un duvet de poils. Quand il se sent en danger, il se roule en boule à la manière d’un hérisson protégeant la peau de son ventre, plus fragile.
La baleine bleue ou rorqual bleu, wan si nam ngoen (วาฬสีน้ำเงิน - baleine couleur argent) en thaï, est le plus gros animal de la Terre. On en comptait deux-cent-cinquante mille dans les mers et les océans du globe au début du XXe siècle, aujourd'hui la pêche à la baleine a pratiquement conduit l’espèce à l’extinction dès les années 1960. Selon l’UICN, l’espèce est aujourd’hui "en danger" d’extinction.
La baleine bleue serait le plus gros animal ayant jamais vécu sur notre planète. Le poids moyen d’un adulte est d’environ cent-soixante-dix tonnes, soit près de trente-cinq fois celui d’un éléphant d’Asie et au moins deux fois celui de la plupart des plus gros dinosaures connus, les sauropodes. Aucun fossile ne permet à ce jour d'attester que des poissons préhistoriques pourraient avoir dépassé ce poids. Un mâle mesure en moyenne vingt-cinq mètres de long, une femelle deux mètres de plus, et certains individus dépassent trente-trois mètres. Le cœur d’un adulte pèse six-cents kilogrammes et ses battements peuvent être détectés à plus de trois kilomètres. Le cri d’une baleine bleue frôle les 188 décibels (un avion à réaction atteint 150 db).
Sa couleur va du gris au bleu sur le dos, avec des taches permettant de reconnaître les individus. Le ventre a une teinte jaune à cause de l’accumulation de diatomées, des algues unicellulaires présentes dans les eaux froides. Une couche de graisse pouvant atteindre trente centimètre permet à la baleine bleue de réguler sa température corporelle ou de supporter le jeûne au cours de ses migrations annuelles.
La baleine bleue pygmée (Balaenoptera musculus brevicauda)se rencontre dans le sud du Pacifique et l’océan Indien. Les baleines bleues évoluent généralement en haute mer. Elles vivent seules ou en duo, mais plusieurs dizaines d’individus peuvent exceptionnellement se rassembler si la concentration de nourriture le permet. Les baleines bleues gagnent de hautes latitudes en été avant de rejoindre les eaux tropicales en hiver. En été, elles suivent les migrations du krill, petits crustacés de quelques centimètres de long qui composent l’essentiel de leur alimentation, et peuvent en absorber de trois à quatre tonnes par jour en plongeant jusqu'à deux-cents mètres de profondeur.
Victime de la sur-pêche, l’espèce a ensuite frôlé l’extinction et ne compte plus que quelques milliers d’individus. La chasse à la baleine concernait jusqu’au XIXe siècle des cétacés lents comme la baleine franche de l’Atlantique Nord. Le rorqual bleu, avec une vitesse de croisière avoisinant trente kilomètres par heure, était donc préservée… jusqu’en 1864, année durant laquelle le Norvégien Sven Foyd inventa le canon-harpon. Entre 1904 et 1967, au moins 360 000 baleines bleues ont été exterminées dans l’hémisphère sud, 15 000 dans l’hémisphère nord. L’espèce est amenée au bord de l’extinction. L’huile de baleine était utilisée comme combustible pour l’éclairage public remplacée avec l’arrivée du gaz de ville et de l’électricité.
Elle entrait dans la fabrication de la margarine et du savon. Cette huile animale a fait de l'espèce une cible de choix à cause de l'importance de sa réserve de graisse, un rorqual de vingt-six mètres permettant de produire vingt-sept tonnes d’huile.
Depuis l’interdiction de la pêche à la baleine bleue, dans les années 1960, les collisions avec les navires semblent être le premier facteur de mortalité. La pollution des océans, à cause de laquelle les baleines ingurgitent des particules de plastique, ou le réchauffement climatique, en influençant les migrations et l’abondance du krill, menacent également l’espèce.
Lors de la reproduction, le mâle et la femelle obéissent à un rituel soigné ; ils se tournent autour, communiquent, plongent et remontent à la surface à plusieurs reprises. Finalement, le mâle pousse son pénis, le plus grand de l’ère animale (environ deux mètres cinquante), dans la vulve de la femelle et la féconde. Cette dernière reproduit ensuite sa parade avec d’autres mâles afin d’augmenter les chances de reproduction. La gestation dure dix à douze mois, ce qui est court pour un animal de cette taille ; un rhinocéros noir, par exemple, voit le jour après une gestation de quatre-cent-cinquante jours, et un éléphant vingt-deux mois. Lors de sa naissance, le baleineau mesure environ huit mètres d'un poids de deux tonnes et demi. Durant ses sept premiers mois, il se nourrit exclusivement du lait de sa mère : il peut en boire deux-cents kilogrammes par jour et gagne jusqu’à quatre-vingt-dix kilogramme par jour. Le rorqual vivraient entre quatre-vingts et cent-dix ans.
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